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son histoire,
son passé…


En ancien français, « sart » signifie «défriché» , «gagné sur la forêt». Ainsi, dès la fin du Moyen-Age, les serfs sont poussés par leurs seigneurs à gagner des terres sur la forêt. Souvent aidés par des moines, les paysans créent de nouveaux villages qu’ils appellent «Sart» ou «Villeneuve», «Noville» et autres «Neuville», qui indiquent encore aujourd’hui où se trouvait la forêt avant les grands travaux de défrichement.

Le nom de « Sart-Bernard » n’a pas évolué depuis le XIIIe siècle et signifie donc que l’endroit fut défriché par un personnage qui répondait au nom de BERNARD, peut-être un moine ou un abbé qui dépendait de l’abbaye de Grand-Pré. Sans doute s’agirait-il, selon l’hypothèse la plus probable, de l’Abbé Bernard de Mont Saint-Guibert, abbé de Grand-Prè dès 1270.

En effet, la seigneurie de SART-BERNARD dépendait de l’abbaye de Grand-Pré; une cour de justice existait à l’emplacement de la ferme de la Cour, d’où son nom. Le bâtiment actuel fut construit en 1800, et il faut noter que ce village ne présente pratiquement pas de constructions plus anciennes. Etabli sur des terrains ingrats, sans doute les bâtisses étaient-elles de facture modeste. Cette situation explique aussi qu’au siècle dernier, de nombreux habitants s’employaient à NANINNE dans les fosses de terre plastique et vénéraient Sainte Barbe, patronne des mineurs, qui possède ici une chapelle.

Ce village avait une superficie de 782 ha et ne devint une commune indépendante qu’en 1870, après avoir été séparé de WIERDE. Le Hameau de « SUR LES SARTS », près du domaine d’Arville, est séparé du village par la chaussée de Marche; on dénombre également les lieux-dits PRÉ ANET, TAILLE D’HARSCAMP, l’ÉTOILE, et à la limite de WIERDE, BARABBAS qui rappelle qu’en ce lieu fut suppliciée en 1672 une habitante du village convaincue de sorcellerie.

L’altitude au seuil de l’église est de 216 mètres. La population était de 600 habitants en 1890; en 1910 on recense 575 habitants, 537 en 1930 et 749 en 1975. Aujourd’hui, Sart-Bernard compte près de 1200 habitants.

Petite histoire de l’église de Sart-Bernard

La trace de l’existence d’une chapelle à Sart-Bernard remonte au XIIème siècle. Mais ce n’est qu’en 1474 que l’on peut voir les premières traces écrites de l’existence d’une église à Sart-Bernard. A cette époque, l’Abbé de Grand-Pré en était le collateur. Le curé de Sart-Bernard était décimateur (qui percevait la dîme) du village. L’église de l’époque était exiguë mais bien proportionnée: elle était composée d’un chœur bas à chevet bas, d’une nef, de 2 travées et d’un clocher robuste.

En 1729, le doyen rural, qui était également le curé de Purnode, décida de la faire abattre. Il désigna pour ce faire, un entrepreneur namurois, Philippe Primpurniaux. Celui-ci effectua le travail souhaité et reconstruisit l’église. La reconstruction de l’église aurait coûté 2305 florins.
Il aura fallu, pour remonter cet édifice de type Renaissance, 20 chariots de matériaux qui provenaient en partie de la carrière située à la Porte de Fer. Les travaux se sont terminés en 1732.

En 1911, la petite église fut remplacée par une nouvelle construction de style néo-roman, une œuvre de l’architecte namurois Lange. L’église actuelle a été reconstruite sur le même emplacement par Auguste Malherbe-Paye de Ohey. Il avait déposé la soumission la plus favorable, qui s’élevait à 32.890 francs. Les travaux commencèrent aussitôt et après 7 mois, le gros-œuvre était terminé.

Sart-Bernard aujourd’hui

L’axe Nationale 4 est bien connu de tous ceux qui rejoignent le sud du pays. Le long de cette route ancestrale, Sart-Bernard vous invite à la promenade parmi ses rues et ses sentiers. Entouré de bois, établi le long de trois rues principales, le village allie agréablement bâti ancien et maisons nouvelles. Le ruisseau du Tronquoy parcourt ses prairies et longe ses chemins. Sa localisation au seuil d’une limite climatique lui vaut le surnom de “barrière de Sart-Bernard”. C’est en effet ici que, l’hiver, le climat ardennais commence à se faire sentir. Qu’il fasse encore beau à Namur, Jambes, Naninne ou Wierde, Sart-Bernard sera, lui, déjà enneigé.

Promenades et bois

Les promenades peuvent déjà commencer à l’intérieur même du village, quadrillé de petits sentiers pédestres. Au coin des rues, il n’est pas rare de croiser l’une ou l’autre potale, dont l’édification est liée à un événement particulier; enfin, dès que l’on quitte le village, on se retrouve rapidement dans les bois. Pour les amateurs de randonnées, le GR 575 (aussi appelé le GR du condroz namurois) traverse Sart-Bernard.

Village ouvert et fleuri

Depuis 2001 et tous les deux ans, Sart-Bernard participe à l’opération ”Village ouvert et fleuri”. A la fois conviviale et culturelle, cette animation a pour but d’être un moment privilégié de rencontre entre les habitants. Tout en lui conférant une valeur patrimoniale visant la « re »découverte de l’identité villageoise, les talents cachés de certains habitants sont mis à l’honneur. Et c’est là, le principal atout de « Village fleuri et ouvert» : mettre en valeur les dons artistiques, le savoir-faire culinaire et les passions des villageois. Certaines années, des villageois, passionnés par le jardinage, dévoilent leur jardin d’agrément ou leur potager de légumes anciens. Des expositions d’aquarelles, de patchwork, de broderie, de photos, de bijoux, de poteries … et des dégustations y attendent les visiteurs.

Autres activités

Enfin, le village de Sart-Bernard est très actif et propose une belle panoplie d’activités à ses habitants: théâtre avec la “Troupe des Coucous”; tennis de table avec la “Palette sartoise” ou football avec le RFC Sart-Bernard; club de gymnastique; associations horticoles; nature et loisirs; activités seniors; sa kermesse annuelle au mois d’octobre… Et bien sûr la maintenant très connue chorale sartoise: la SARTELINE!!!